Publié dans Editorial

« Zéro coupure ! »

Publié le mercredi, 21 avril 2021

Coup de théâtre, le Président Rajoelina somme la JIRAMA à soumettre incessamment un plan de mise en œuvre garantissant le « zéro coupure ». En parlant de la JIRAMA et de ses caprices déconcertants, Rajoelina n’est pas à son premier coup de semonce. Lors de l’inauguration de la centrale hybride à Toamasina, le 24 janvier de la même année, le Chef de l’Etat s’en était pris publiquement à la JIRAMA. Il rejetait vertement le nouveau mode de tarification Optima. Franchement, le Président a craché sur la place publique ce que d’autres murmurent sous cape.  Vonjy Andriamanga a eu la sueur froide dans le dos.

 

Les interventions publiques du Président de la République Rajoelina Andry réservent toujours des surprises parfois cinglantes. Gare à celui qui se fait prendre ! Ce dimanche 18 avril, le numéro un du pays n’y était pas allé avec le dos de la cuillère pour tacler les coupures intempestives d’électricité et d’eau de la JIRAMA. En effet, l’indésirable délestage a fait des victimes parmi les cas graves traités de la Covid-19 dans les Centres hospitaliers de la Capitale, la semaine passée. Un déplorable épisode qui n’a pas laissé indifférent le Chef de l’Etat en personne.

Il a fallu qu’un cas extrême de ce genre se produise pour que le Sommet de l’Etat se décide enfin à taper sur la table. Oui, il fallait que JIRAMA tue des innocents en difficulté sanitaire pour que l’on prenne les dispositions pour stopper à jamais le calvaire enduré par le peuple de Dieu ! Le délestage de trop. Et le vase déborda ! Combien de fois n’avait-on pas crié au scandale pour dénoncer avec la plus grande fermeté les impacts nuisibles des éternels délestages en eau et électricité dans la vie des ménages et dans les unités de production. Les coupures devenues lot quotidien des usagers abonnés plongent la vie dans le noir et dans le dérangement total. Non seulement les usagers souffrent des services exécrables mais ils doivent ingurgiter l’amer à boire des factures trop salées. Tout le monde endure l’enfer imposé par l’imperturbable JIRAMA.

Qu’on se le dise, le départ prématuré du régime Bleu de Rajaonarimampianina retrouve l’une de ses  origines dans l’inobservance par les dirigeants politiques de ces énormités répétées d’Ambohijatovo, rue Rainandriamampandry, entendre siège social de la JIRAMA. Evidemment, le peuple souverain infligea une sévère sanction à l’encontre de Rajao, le premier responsable, de par ses manquements répétés aux engagements pris solennellement devant la Nation. En tout cas, c’est une première dans les annales des élections présidentielles en Afrique de devoir abandonner, avec humiliation et par la très petite porte, le pouvoir au bout d’un seul mandat !

Entièrement conscient du péril qui guette et évitant de subir la même « correction », Rajoelina Andry anticipe et prend la bête par les cornes. « Zéro coupure », les usagers ont patiemment attendu ce moment depuis belle lurette. Il n’est pas sans savoir que la JIRAMA, cette bête indomptable, est capable d’abattre tout toréador maladroit qui s’aventurera à le terrasser.

 Les pauvres concitoyens impuissants attendent de pied ferme de quoi demain sera fait. Ira-t-on revivre la dérive sans fin de la JIRAMA. Les dirigeants de la Société seront-ils enfin en mesure de relever le défi ?

Ndrianaivo

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Editorial

  • Challenge
    Un Malagasy préside les destinées de la Communauté de la région australe de l’Afrique. Rajoelina Andry Nirina, Chef de l’Etat malagasy, a reçu des mains d’Emmerson Dambudzo Mnangagwa, le digne successeur du charismatique et légendaire leader zimbabwéen, l’ancien président Robert Mugabe, le flambeau de la présidence tournante de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC, version anglaise). Une organisation sous régionale d’au moins 350 millions d’habitants et dont la raison d’être vise à promouvoir le développement économique ainsi que veiller à l’instauration de l’union sacrée et à la stabilité politique des 16 Etats membres. Il ne s’agit aucunement donc d’un pouvoir régalien colonial ou impérial rappelant les périodes sombres de l’histoire d’occupations étrangères en Afrique. Il est plutôt question d’une Communauté d’Etats souverains partageant une même région.

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